dimanche 29 mars 2015

Papier mâché

Passionnée depuis toujours par la technique du papier mâché, je ne pouvais, sur la route de la Moselle, manquer de passer par le Musée "Au fil du papier" de Pont-à-Mousson (54) !
Ce musée est unique en Europe. Il détient une collection impressionnante d'objets en tout genre fabriqués grâce à cette technique. Cela va de la tabatière, premier objet réalisé dans cette matière, jusqu'à des meubles très élaborés et sophistiqués.

La visite commence par une salle au rez de chaussée où on peut avoir des maquettes expliquant les différentes periodes du pont, depuis le pont en bois du Moyen-âge jusqu'au pont actuel. On peut aussi admirer des objets religieux,  cloches vitraux, vêtements somptueusement brodés. Un mortier en fonte ressemblant à une cloche renversée est impressionnant de par sa taille. Il servait à réduire les plantes pour fabriquer des médicaments, Pont à Mousson étant un ancien grand centre universitaire pour la médecine. Tout ce rez de chaussée est consacré à l'histoire de la ville.

Dans une autre salle, on découvre des diplômes anciens de la fuculte de droit. Nous avons appris que cette ville était une ville universitaire de premier plan et que ses universités étaient tellement renommées que l'on venait de l'Europe entière pour y suivre la formation. Ce serait Louis 15 qui aurait signé la fin de cette renommée en déplaçant le centre universitaire à Nancy.

L'étage suivant est entièrement consacre au papier mâché. Nous sommes très loin de la technique que nous connaissons de nos jours, celle que nous utilisons dans les écoles ou en arts créatifs. Au départ, était un garçon Meunier, le fils du meunier ADT. En surveillant son moulin, il passait le temps en sculptant des petites tabatières en bois. (Nous sommes à l'époque où on prisait le tabac). Devant le succès et la demande grandissante, il a développé une autre technique, celle du "carton bouilli". Le moulin tournait pour moudre le grain durant la saison, et durant la saison cause, il broyait et mélangeait les vieux papiers et tissus pour fabriquer une pâte. Celle-ci était ensuite retravaillée longuement avec de l huile de lin et divers autres produits jusqu'à obtenir une pâte lisse qui pouvait être moulée. Les objets obtenus étaient mis à sécher, poncés, recouverts de plus de dix couches de laque. Dans la dernière couche étaient placées des incrustations de nacre décorative. Les objets obtenus étaient très durs et extrêmement solides. Pour preuve les chaises, fauteuils, armoires exposés dans ce musées. Les décors etaient d'inspiration chinoise, comme le voulait la mode de cette époque, de couleur dominante noire. Quelques objets modernes sont aussi présentés, œuvre d'artistes contemporains. A savoir : l'usine fonctionne toujours, mais elle utilise des matériaux modernes plastiques dans les anciens moules qui servaient à la pâte à papier.

Une autre salle est entièrement consacrée à la fonderie. Qui ne connaît pas les plaques d'égouts Pont à Mousson ! L'une d'elles est d'ailleurs exposée dans la salle entre divers autres objets. De magnifiques photos montrent le travail des ouvriers.

La dernière salle est consacrée aux images d'Epinal et à leur gravure.

Si ces sujets vous intéressent, visitez le site du musée.
D'autres photos sont visibles. HTTP://ville-pont-a-mousson.fr














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